On utilise notamment la proposition incidente pour indiquer que l'on rapporte les paroles de quelqu'un. Ce type de proposition est appelé incise.Il fallait, expliquait-elle, revoir l'organisation de la structure.La proposition incidente peut se trouver au début, au milieu ou à la fin de la phrase.À ce qu'il paraît, le directeur a proposé sa démission.Le directeur a, paraît-il, proposé sa démission.Il faudrait envisager d'autres possibilités, rétorqua-t-il.
La proposition incidente
On appelle proposition incidente une proposition qui n'est pas coordonnée et qui n'a aucun lien de dépendance avec un membre de la phrase dans laquelle elle se trouve intégrée.Il faudra, soit dit en passant, être beaucoup plus vigilant.La proposition incidente joue en quelque sorte le rôle d'une parenthèse.
La proposition interrogative indirecte
La proposition interrogative indirecte est une subordonnée introduite soit par la conjonction si, soit par un terme interrogatif :pronom (qui, que, quoi, lequel), déterminant (quel) ou adverbe (comment, pourquoi, où, quand, combien).Dis-moi s'il est heureux et ce qu'il compte faire.J'ignore qui il a rencontré.Personne ne comprend comment elle a pu obtenir ces renseignements.Je me demande quelle sera sa réaction.
Les subordonnées interrogatives dépendent d'un verbe qui contient dans son sens une question (demander) ou une valeur négative (ignorer, ne pas savoir…).Sur le même principe, il existe des propositions subordonnées exclamatives indirectes.Observez comme il a fait des progrès.Vous savez à quel point il est attaché à ce projet.
La proposition conjonctive
La proposition conjonctive est une subordonnée introduite par une conjonction de subordination (que, lorsque, puisque, quoique, comme, si et quand) ou par une locution conjonctive (parce que, bien que…).Nous avons exigé qu'il soit présent à notre prochaine rencontre.Ils donneront une réponse quand ils auront étudié la question.Nous obtiendrons gain de cause parce que nous avons raison.
La conjonction de subordination (contrairement au pronom relatif) ne représente jamais aucun autre mot de la phrase et n'a aucune fonction dans la proposition. Elle sert seulement à marquer qu'il existe un lien de dépendance entre une proposition et un terme de la proposition principale, tout comme la préposition sert à marquer un lien de dépendance entre deux groupes de mots.La souris a peur du chat.La souris a peur que le chat ne la mange.Les conjonctions autre que que apportent une information de sens.J'étudierai le projet quand j'aurai toutes les pièces en mains (valeur temporelle).J'étudierai le projet si j'ai toutes les pièces en mains (valeur conditionnelle).J'étudierai le projet puisque j'ai toutes les pièces en mains (valeur causale).
Les fonctions de la conjonctive
Une subordonnée conjonctive peut occuper de nombreuses fonctions soit au niveau de la phrase, soit au niveau des constituants.La conjonctive peut être :sujet | a) Qu'il ait oublié notre rendez-vous ne m'étonne pas. |
complément d'objet direct (COD) | b) J'espère qu'il n'oubliera pas notre rendez-vous. |
complément d'objet indirect (COI) | c) Je m'étonne qu'il ait accepté ces conditions. d) Je m'attendais à ce qu'il refuse. |
complément circonstanciel | e) Nous vous répondrons quand nous aurons étudié le dossier. f) Il n'a pas répondu parce qu'il ne comprenait pas la question. g) Il faisait plus chaud qu'on l'avait annoncé. |
complément du nom | h) Nous avons émis l'idée qu'un nouveau produit pouvait être créé. |
complément de l'adjectif | i) Ses parents étaient très fiers qu'elle ait réussi. |
On notera que les propositions complément d'objet indirect, contrairement aux noms COI, ne sont pas toujours introduites par une préposition.Pour retrouver la fonction d'une proposition, on a souvent intérêt à réduire la phrase et à remplacer la proposition, quand c'est possible, par un pronom (cela) ou un adverbe.a) Cela ne m'étonne pas.b) J'espère cela.c) Je m'étonne de cela.d) Je m'attendais à cela.e) Nous vous répondrons plus tard.f) Il n'a pas répondu à cause de cela.g) Il faisait plus chaud que cela.h) Il avait émis l'idée de cela.i) Ses parents étaient très fiers de cela.
La proposition relative
La proposition relative est une subordonnée introduite par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, quiconque).
a) C'est le bureau dans lequel il a toujours travaillé.
b) Vous compléterez le dossier que vous avez reçu.
c) Je l'aperçois qui arrive en toute hâte.
d) Qui veut voyager loin ménage sa monture.
e) Embrassez qui vous voudrez.
La proposition relative est généralement complément de l'antécédent du pronom relatif.
a) La proposition dans lequel il a toujours travaillé est complément du nom antécédent bureau (tout comme le serait du directeur dans une phrase telle que C'est le bureau du directeur).
b) La proposition que vous avez reçu est complément du nom antécédent dossier.
c) La proposition qui arrive en tout hâte est complément du pronom antécédent l'.
Quand le pronom relatif n'a pas d'antécédent, la relative est sujet (d) ou complément (e) du verbe de la principale.
Le pronom relatif, contrairement à la conjonction de subordination, a toujours une fonction dans la relative.
a) lequel : complément circonstanciel du verbe a travaillé.
b) que : complément d'objet direct du verbe avez reçu.
c) qui : sujet du verbe arrive.
d) qui : sujet du verbe veut voyager.
e) qui : complément d'objet direct du verbe voudrez.
Le verbe de la relative peut être à l'infinitif. Dans ce cas, le sujet n'est pas exprimé.
Il répertorie les organismes à qui adresser une demande de subventions.
La proposition relative peut ne pas comporter de verbe, notamment avec dont et voici, voilà. C'est un statut particulier puisque normalement toute proposition se compose d'un sujet et d'un verbe.
Aliette a eu neuf enfants dont huit filles.
L'homme que voici est notre nouveau directeur.
Les propositions indépendante, principale et subordonnée
Soit la phrase :
Dans son article, le journaliste résume brièvement l'histoire, puis il explique comment l'auteur décrit une période de sa vie qui l'a profondément marqué quand il vivait à Paris.
Cette phrase comporte plusieurs propositions qui ont des statuts différents.
La proposition indépendante
Une proposition qui n'est pas dans un lien de dépendance avec une autre proposition est appelée proposition indépendante.
« Dans son article, le journaliste résume brièvement l'histoire » est une proposition ; cette proposition ne dépend d'aucune autre proposition ; elle ne contient aucun terme dont dépendrait une autre proposition : c'est une proposition indépendante.
La proposition principale
Une proposition qui contient un terme dont dépend une autre proposition est appelée proposition principale.
« il explique » est une proposition principale car elle contient le verbe explique dont dépend la proposition « comment l'auteur décrit une période de sa vie ».
La proposition subordonnée
Une proposition qui a une fonction par rapport à un mot d'une autre proposition est appelée proposition subordonnée.
« qui l'a profondément marqué » est une proposition qui dépend du nom vie : c'est donc une proposition subordonnée.
Selon le terme qui les introduit, on distingue :
les propositions relatives, introduites par un pronom relatif qui l'a profondément marqué
les propositions conjonctives, introduites par une conjonction quand il vivait à Paris
les propositions interrogatives indirectes introduites soit par la conjonction si, soit par un terme interrogatif comment l'auteur décrit une période de sa vie
Une proposition n'est dite principale ou subordonnée que par rapport à une autre proposition. Ainsi, une proposition peut être subordonnée par rapport à une proposition A tout en étant principale par rapport à une proposition B.
« comment l'auteur décrit une période de sa vie » est une proposition subordonnée, complément de explique, mais c'est aussi une proposition principale par rapport aux subordonnées « qui l'a profondément marqué » et « quand il vivait à Paris ».
La proposition
La proposition est un constituant de la phrase . Elle se compose d'un sujet et d'un groupe verbal. Le groupe verbal a pour noyau un verbe conjugué à un mode personnel (indicatif, subjonctif, conditionnel et impératif).
Dans son article, le journaliste résume brièvement l'histoire puis il explique comment l'auteur décrit une période de sa vie qui l'a profondément marqué quand il vivait à Paris.
Dans cette phrase, on compte cinq verbes accompagnés de leur sujet : le journaliste résume ; il explique ; l'auteur décrit ; qui a marqué ; il vivait. Ces cinq verbes forment le noyau de cinq propositions.
Dans une phrase, il y a donc autant de propositions qu'il y a de verbes conjugués à un mode personnel.
À l'impératif, le sujet n'est pas exprimé, mais il est contenu dans les terminaisons du verbe.
Résumons l'affaire (-ons est la terminaison de la 1re personne du pluriel).
Tous les mots d'une même proposition ont une fonction par rapport à un mot de cette proposition. Ainsi, dans notre exemple, à Paris a une fonction dans la proposition quand il vivait à Paris et ne peut être complément de résume ou décrit… Selon les liens qu'elles ont entre elles, les propositions ont des statuts différents et sont appelées proposition indépendante, proposition principale ou proposition subordonnée. Il existe aussi les propositions incidentes.
Je pars demain (proposition indépendante)
Je partirai quand j'aurai terminé (je partirai : proposition principale ; quand j'aurai terminé : proposition subordonnée).
La phrase
Une phrase est une unité qui a sa propre autonomie syntaxique : elle ne dépend d'un point de vue grammatical d'aucune autre unité.
a) Nous vous communiquerons tous les détails nécessaires à la constitution du dossier.
b) Viens et regarde.
c) Après plusieurs jours passés à la campagne, il est venu nous rejoindre dans le chalet que nous avaient prêté mes parents.
À l'écrit, la phrase se reconnaît par ses limites : à gauche, une majuscule et à droite, un point. Le point peut être remplacé par un autre signe de ponctuation (point d'interrogation, d'exclamation, point-virgule…).
Phrase simple et phrase complexe
On appelle phrase simple une phrase qui comporte une seule proposition et phrase complexe une phrase qui en comporte plusieurs. La phrase (a) est une phrase simple, les phrases (b) et (c) sont des phrases complexes.
Dans la phrase (b), les deux propositions sont coordonnées par et. On peut alors considérer qu'il s'agit en fait de deux phrases simples et réserver l'appellation de phrase complexe aux phrases de type (c) contenant une ou plusieurs propositions subordonnées.
Phrase verbale et phrase averbale
On appelle phrase averbale une phrase qui ne contient pas de verbe principal.
Attention à la marche !
Bienheureux les pauvres en esprit.
Une phrase averbale peut contenir un verbe, mais c'est le verbe d'une proposition subordonnée.
Bienheureux celui qui connaît une telle expérience (connaît est le verbe de la proposition subordonnée relative qui connaît une telle expérience ; la phrase pourrait se réduire à bienheureux celui-là).
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